Les Lauréats - Trophée 2020

Ce vin de la région de Lisbonne ne fait pas son âge avec sa robe rouge dense et soutenue, rehaussée de reflets fauves. Et son nez ? Il a beaucoup de choses agréables à nous raconter par son élégance, ses fruits noirs, son côté poivré et ses notes mentholées. Sa bouche est une invitation à la découverte par son ampleur, ses tanins fondus et très nobles, et une longueur qui ne se dément pas, pour une finale aux notes de cerise noire et de menthol. C'est un séducteur ! Un gigot d'agneau au romarin constituera un accord très réussi.

Ce vin de Moravie se pare d'une robe de couleur jaune paille aux reflets dorés. L'opulence du nez s'exprime dans des fragrances florales de jasmin, de fleur d'oranger et de rose. Les arômes fruités de mandarine, d'ananas et de litchi subliment cet univers olfactif et se marient à une touche de miel d'acacia et d'abricot sec. La bouche charmeuse est dominée par la pêche mûre et le litchi. On apprécie son délicat côté perlant qui lui apporte une touche de fraîcheur. La finale est onctueuse et épicée à dominante poivre blanc. Nous vous proposons de le découvrir à l'apéritif ou sur un chariot de desserts.

Quelle lumière ! Une véritable invitation au rêve avec cette ambiance ondoyante que fleurit ce rosé cristallin de ses étincelants reflets litchi. Nous sommes hypnotisés par les étoiles filantes de ce ciel liquide. L'émotion se retrouve dans son bouquet rare où éclosent des notes de groseille, de mandarine, de pamplemousse, de pêche blanche ainsi que des effluves floraux délicats de rose et d'amandier. La bouche est généreuse, croquante et laisse éclater sa fraîcheur, sa richesse aromatique et sa minéralité dans une saisissante persistance, pleine d'élégance et de sensualité. Partageons ce méditerranée 2019 au cours d'un apéritif estival, orné de quelques tapas croustillantes, d'accras de cabillaud, de charcuteries fines et pour la table une bouillabaisse !

Cette cuvée du Brésil possède une saveur estivale. Des bulles fines illuminent une robe jaune pâle aux reflets verts. Le nez, dans un premier temps discret, offre ensuite une palette aromatique riche et complexe. Les notes de noisette et de fleur d'oranger s'estompent délicatement avant de laisser place à des senteurs gourmandes de gâteau à la vanille, de pralin et de tarte aux amandes. En bouche, l'attaque est fraîche et ronde. Le dosage en sucre est équilibré et préserve une bouche aérienne et structurée. Cette cuvée, de par son équilibre, peut accompagner divers mets, comme par exemple, une assiette de ris de veau, une darne de thon ou un pecorino au miel.

Ce vin du Luxembourg d'une couleur or jaune, soutenue et brillante, met nos sens en éveil. Le nez est très pur et constitué d'une riche palette aromatique. Il évoque des parfums de raisins secs, de miel d'acacia, d'abricot et de romarin. C'est un vin complet d'une extrême concentration en sucres. Il est équilibré toutefois par une fraîcheur bienvenue qui ponctue la bouche. Harmonieux, il fait saliver jusque dans la finale persistante aux arômes de pâte de coing, d'abricot sec et d'aromates. Une douceur acidulée originale qui pourra être découverte avec des pommes au four ou des crêpes Suzette.

Inscrite dans l'histoire des grands breuvages de l'Humanité, cette merveilleuse mistelle charentaise s'offre à nous. Quelle robe, quel éclat, quelle lumière saisissent notre regard ! Une étoffe ambrée, limpide, cristalline et aux reflets acajou, laisse derrière son passage autant d'abondantes larmes ruisselantes que de nobles fragrances, telles la figue, la date séchée, le miel de chêne, l'abricot sec, la vanille, le tabac blond, le café et le pruneau. Autant de magnifiques saveurs qui humectent notre palais et notre âme jusque dans un final frais, généreux et doux, dont le grain n'est pas sans rappeler celui d'une datte gourmande. Avec quoi déguster cet élixir ? Non pas avec quoi, mais avec qui ouvrir cette belle charentaise qui se suffit à elle même.

Hymne à l'eau-de-vie d'Alsace et à la mixologie, ce distillat cristallin est inclassable : il voyage de l'Ode à la joie à l'Odyssée de l'espace. La remarque de Haydn sur Beethoven, « Vous me faites l'impression d'un homme qui a plusieurs têtes, plusieurs coeurs, plusieurs âmes », est de circonstance. Car ici, l'incroyable symphonie aromatique est d'une telle complexité, aux frontières de l'infini, qu'elle frôle l'harmonie spatio-temporelle de la neuvième de Ludwig. L'orchestration, au nez comme en bouche, s'envole sur une partition stratosphérique, à la fois de fruits exotiques, d'épices, d'agrumes, jusqu'aux notes originales de mangoustan, d'arbouse, de litchi, de pêche blanche, de fenouil, de poivre blanc, de pain d'épices, de cédrat, de zeste de combava... L'ensemble est météorique avec beaucoup de caractère. Nerveux et crémeux, chaleureux et frais, ample et tout en finesse, pour un choeur final qui ne se compte pas en caudalies mais en années-lumière. À siroter éventuellement avec un sorbet amer d'orange, mécanique anti-gravité de science-fiction enclenchée, pour téléporter nos papilles dans un film de Stanley Kubrick. Bref, avec un cocktail de 5 % de certitude et 2001 % d'imagination, nombreuses sont les galaxies gustatives qui restent encore à explorer.

Ce cidre se drape d'une robe jaune d'or intense remarquablement limpide. L'effervescence, fine et élégante, ajoute au plaisir de l'oeil. Au nez, c'est tout un panier de fruits qui explose : pomme mûre, fruits confits, poire, miel..., le tout rehaussé de touches plus épicées de vanille, de réglisse et de tabac blond. Fraîche, équilibrée et harmonieuse, la bouche offre une attaque souple où la sucrosité et la vivacité se marient à merveille. On y décèle des notes de framboise, de poire et de caramel au beurre. Cet ensemble gourmand en fait un cidre parfait pour accompagner un dessert au caramel par exemple.